IIKKI 022 – IT COULD HAVE BEEN A BEAUTIFUL
Edouard Elias
IIKKI
ISBN 9782958615710
Novembre 2023
240 x 240 mm, 96 pages, relié
48 €
« J’ai choisi la photographie naturellement. C’est sûrement le résultat d’une double éducation : séparée entre l’Egypte et la France, j’ai appris à considérer les images à la fois comme des souvenirs et des objets qui me permettaient d’être transportée dans des lieux où je ne pouvais rester qu’un instant, mais aussi comme des documents historiques.Les rencontres et mon voyage m’ont donné l’envie de voir l’Histoire en marche, de la vivre à travers mon appareil photo, et surtout de ne pas l’oublier.
C’est pourquoi, je me suis rendu en Turquie dans les camps de réfugiés syriens, puis en Syrie, réalisant ainsi mon premier reportage. Mon enfance m’a permis d’acquérir la faculté de bouger, de ne pas me limiter aux frontières de mon village ou des villes de ma région. C’est donc tout naturellement que j’ai pris le chemin du reportage. Ces conditions et les rencontres engendrées m’ont satisfait dans le besoin de répondre à mes questions personnelles. Tous les moyens à mettre en œuvre pour photographier un être humain dans une situation difficile (douleur, perte, guerre, pauvreté, souffrance) résultent d’un désir profond et travaillent sur une capacité d’adaptation personnelle.
Il n’en demeure pas moins que l’essence de notre travail doit avant tout être centrée sur le sujet. Les résultats, aujourd’hui, de l’image sur la scène internationale me laissent dubitatif, mais je pense que ces photographies, bien qu’elles risquent malheureusement de ne rien changer à la situation, nous aideront à ne pas oublier. J’ai continué à réaliser des reportages photographiques durant ces dernières années en République Centrafricaine, au Liban, en Jordanie, en Syrie, au Congo RDC, au Donbass et bien d’autres, ainsi que des sauvetages de migrants en Méditerranée. »